FOMO en action ! Les gens sont trop impatients pour attendre un recul plus prononcé. Les principaux indices boursiers ont bondi de plus de 1 % après une chute brutale déclenchée par des données faibles sur l'emploi aux États-Unis pour le mois de juillet. Les investisseurs ont fait ce qu'ils ont fait presque toute l'année : ils ont acheté dans le creux. La peur de rater une opportunité a surpassé les inquiétudes concernant l'avenir de l'économie américaine. Après tout, il y a la Réserve fédérale, qui viendra à leur secours.

L'appétit des investisseurs a rendu Morgan Stanley, Deutsche Bank, et Evercore peu perspicaces. Après que le S&P 500 se soit retiré de ses sommets historiques, ces sociétés ont averti d'une correction de 10 à 15 % dans l'indice boursier large. Selon eux, les tarifs commenceront à affecter négativement les bénéfices des entreprises, probablement dès le troisième trimestre. Au deuxième trimestre, 82 % des 336 entreprises ayant publié leurs résultats ont dépassé les estimations de bénéfices. Au premier trimestre, ce chiffre était de 78 %.

À la tête du mouvement, on trouve les « Magnificent Seven », dont les bénéfices ont grimpé de 26 % entre avril et juin. Les 493 autres entreprises du S&P 500 ont affiché une augmentation modeste de 4 % de leurs bénéfices.

Activité d'Achat par les Initiés dans les Actions Américaines

La reprise du large indice boursier se produit malgré une faible activité des insiders. En juillet, les insiders ont acheté des actions dans seulement 151 entreprises liées — le chiffre le plus bas depuis 2018.

Malgré l'avertissement sur un recul du S&P 500, Morgan Stanley recommande toujours d'acheter lors des baisses. State Street qualifie de myope le pessimisme des investisseurs face aux faibles données sur l'emploi de mai à juillet, en avançant que le chômage à 4,2% signale encore un marché du travail résilient.

Acheter lors des baisses est devenu la marque de fabrique des investisseurs particuliers en 2025. Les grands acteurs préfèrent utiliser les rallyes du S&P 500 pour diversifier leur portefeuille vers des actions non américaines. Selon une enquête de Goldman Sachs, 28% des fonds spéculatifs prévoient d'augmenter leurs participations dans les actions européennes, tandis que seulement 2% envisagent de les réduire. L'enquête comprenait 333 investisseurs gérant plus de 1 trillion de dollars.

Intentions des Entreprises à Restructurer leurs Portefeuilles

Le rebond du S&P 500 reflète des attentes croissantes du marché quant à la reprise par la Fed de son cycle d'assouplissement monétaire. Les marchés de dérivés ont augmenté les chances d'une réduction du taux des fonds fédéraux en septembre à 92%. Cependant, cet optimisme repose sur des données décevantes. De plus, la Fed semble prendre du retard, ce qui pourrait finalement peser sur les actions.

Techniquement, sur le graphique journalier, les acheteurs tentent de reprendre le contrôle du S&P 500. Ils ont réussi à pousser les prix au-dessus de la juste valeur à 6265. Cependant, l'échec de la consolidation au-dessus du niveau pivot de 6315 indiquerait une faiblesse des acheteurs et fournirait une raison de vendre.